Les paysages du Grand Site de France
A pied, à vélo, sur l’eau… découvrez les ambiances paysagères du Grand Site avec le Carnet de découverte des paysages du Grand Site de France.
Le fleuve Charente sillonne un ancien golfe marin au cœur d’un archipel d’anciennes îles pour rejoindre le pertuis d’Antioche. L'estuaire est une rencontre entre l'Océan et le fleuve Charente.
Dans le pertuis, l’île d’Aix, est la dernière terre avant l’océan. Un contraste entre douceur et dureté, comme peut l’être la vie ici, entre saison estivale et tempêtes hivernales. L’île Madame, quant à elle, n’est accessible qu’à marée basse par la « Passe aux Bœufs ». Sur cette fine langue de terre, le vent, les embruns fouettent le visage, le corps éprouve les éléments. Dans son écrin de verdure, la redoute en pierre calcaire accroche la lumière.
Les rives de ce fleuve ont été structurées par les fortifications du complexe militaro-industriel de l’Arsenal. Mais la Charente est aussi un fleuve discret et paisible. Il s’attarde le long des prairies, flâne le long des formes de radoub de l’arsenal à Rochefort et retarde sa course à la Pointe sans Fin. Puis le fleuve s’élargit avant de se jeter dans l’océan entre Fouras et Port-des-Barques.
Sur les hauteurs du pont suspendu de Tonnay-Charente, le contraste entre les quais habités et l’étendue des marais saisit le regard. Ce paysage n’est pas si naturel qu’il n’y paraît, il est façonné par la main de l’homme : digues, fossés, routes et canaux. Loin de l’agitation du littoral, il règne dans le marais une atmosphère paisible et apaisante.
Sur les anciennes îles, nous prenons un peu de hauteur ! La toponymie des lieux nous indique son passé. Coteau de la grande motte, du Liron, nous sommes sur les falaises d’anciens rivages maritimes. Les hameaux ont été construits sur les terres hautes. Les paysages évoluent ici au gré des niveaux d’eau. L’hiver, les terres sont partiellement immergées et redessinent l’archipel de l’ancien golfe.