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Projet alimentaire territorial Rochefort - Marennes (PAT)

La CARO, en collaboration avec la Communauté de Communes du Bassin de Marennes (CCBM), recherche des solutions innovantes pour promouvoir les produits locaux et pérenniser l’avenir de ses exploitations dont près de la moitié peine à trouver un repreneur. De l’expérimentation des produits locaux dans la restauration collective à l’accompagnement des producteurs, les collectivités veulent affiner leur stratégie avec les acteurs locaux de la chaîne alimentaire et préparent un Projet Alimentaire Territorial (PAT) pour rebâtir un système alimentaire durable et cohérent.

Qu’est-ce que le Projet Alimentaire Territorial Rochefort-Marennes et pourquoi le coordonner ?

  • Le Projet Alimentaire Territorial (PAT) Rochefort-Marennes vise à mobiliser davantage d’acteurs de la chaîne alimentaire et les consommateurs

Le PAT est issu de la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt (LAAAF 2014). Il donne aux territoires la possibilité de labelliser une démarche de co-construction avec les acteurs locaux, une stratégie globale et transversale visant au développement local et durable de l’agriculture et de l’alimentation. À partir d’un diagnostic partagé, et sur la base de conventionnements avec les partenaires locaux, l’élaboration du projet se concrétisera par un programme d’actions (2024-2027).

Les étapes de concertation

Les Assises de l’agriculture et de l’Alimentation du 14 juin 2022 au Forum des marais atlantiques - 100 participants.
Les enjeux de l’alimentation le 2 février 2023 au Palais des Congrès – 200 participants

Les ateliers de co-construction

  • 1er février 2023 : Ateliers thématiques
  • 2 mars 2023 : Précarité alimentaire
  • 13 janvier 2023 à Tonnay-Charente / 27 avril 2023 à Breuil Magné / 12 mai 2023 à Saint-Agnant : Transmission des fermes

Préserver les ressources alimentaires locales et aller à la rencontre des producteurs du territoire

Dans le prolongement de l’annuaire, une opération collective portant sur la signalétique des fermes est mise en place par la CARO, pour baliser les fermes qui pratiquent la vente directe ou accueillent du public à la ferme, à partir des routes départementales. Une opération exemplaire, établie conjointement avec la DREAL, les mairies, le Département de la Charente-Maritime, financée avec des fonds européens LEADER, qui a pour but de donner davantage de visibilité aux producteurs du territoire.

 

Plusieurs fermes du territoire s'ouvrent à la visite des scolaires, des centres de loisirs et/ou du grand public.

Ferme des Renardières | Lieu-dit Les renardières, 17430 Tonnay-Charente
La Ferme des Renardières est une ferme de polyculture-élevage à l’échelle humaine. Cécilia Giraud, l’agricultrice, propose l'ensemble de ses productions à la vente et laisse la possibilité de découvrir la ferme et les animaux dans un cadre verdoyant.

Ferme de la Monardière | 1 La Monardière, 17430 Saint-Coutant-le-Grand
La Ferme de la Monardière est une ferme de polyculture-élevage qui accueille aujourd’hui une centaine de brebis. Patricia Tabuteau, l’agricultrice, tiens particulièrement à transmettre son métier et le contact avec les animaux, et c’est pourquoi elle a à cœur d’ouvrir sa ferme aux visiteurs.

Ferme aquacole de l'Ile Madame | Ferme aquacole, île Madame, 17730 Port-des Barques
La Ferme aquacole del’île Madame, est une structure de production familiale intégrée dans son environnement. L’activité de Gaëlle et Jean-Philippe Mineau repose sur l’utilisation de l’eau de mer : élevage d’huître, marais salant, cultures salines.


Ferme aquacole de la spiruline | Zone horticole – 3 rue Philibert Commerson – 17300 Rochefort
Venez découvrir une production paysanne à la fois insolite et vertueuse : de la spiruline artisanale française, cultivée dans des bassins de faible profondeur, dans les serres de Rochefort. Jérôme Martin, spirulinier, vous expliquera les étapes de production de la spiruline et son mode de consommation.

Ferme de Brouage | 23 Grande Rue, 17620 La Gripperie-Saint-Symphorien
La ferme de Brouage, au cœur du marais de Brouage, est une micro-ferme en maraîchage bio et agroforesterie proposant également une expérience de gîte et cueillette. Hanh Leveque est convaincue qu’il est essentiel de sensibiliser à la biodiversité et à une agriculture qui prend soin du Vivant, dès le plus jeune âge.

Ferme de la Prée | 545 route du bois Maché, Inrae
La Ferme de la Prée est une ferme de polyculture-élevage expérimentale sur le site de l’INRAE. Les visites s’inscrivent dans une des missions de l’INRAE : transmettre les connaissances. Le projet de recherche lui vise à accompagner la transition agroécologique.

Ferme du Pas de l'Âne | Chemin du Pas de l'âne, 17620, 17620 Saint-Jean-d'Angle
La ferme familiale située aux abords du marais de Brouage s’est reconvertie dans l’élevage de chèvres. Avec le lait, Carole et Jean-François fabriquent de délicieux fromages moulés à la louche. La chèvrerie est entourée de champs et de verdure où les chèvres pâturent. Visiter permet une vraie immersion dans un projet de ferme. 

Chaque ferme doit être contactée avant la visite et faire l'objet d'une réservation avec le(la) chef(fe) d'exploitation.

Dans le cas d'une organisation suffisamment à l'avance, la CARO peut prendre en charge le bus de la classe, dans la limite d'une enveloppe budgétaire annuelle.

Les fermes pédagogiques ouvrent leurs portes aux scolaires, de la maternelle au lycée. Des visites test ont eu lieu courant 2022 avec plusieurs instituteurs. Cette action permet à Espace Nature (service environnement en charge de l'action pédagogique) de prolonger les animations réalisées dans les écoles (gaspillage alimentaire, ressources alimentaires, circuits courts) par des visites de fermes ! Et de rapprocher producteurs et consommateurs du territoire.

 

Développer l'ancrage local de l'agriculture via la restauration collective.
Manger local, durable et de saison à la cantine

  • Dès 2017, une campagne d’audits consommation-gaspillage, réalisée dans les établissements scolaires, a permis de réduire les pertes évitables de 10 à 20% selon les établissements.

Une réduction des déchets de 10% signifie, par projection sur les établissements scolaires du territoire :

- une diminution de 17 tonnes par an de déchets sur la CARO
- une marge d’achat pour investir dans l’achat de qualité et de proximité, estimée à 100 000 € pour un groupement de 5 000 repas par jour, à investir dans des achats de qualité et de proximité.

 

  • Le groupement d'achat Rochefort Océan fonctionne depuis 6 ans

Aujourd’hui, il représente 15 établissements qui totalisent 6 000 repas par jour pour un budget de 200 000 € à 230 000 € d’achat par an ce qui représente 70 à 75 tonnes de denrées alimentaires livrées chaque année.

 

  • Le groupement est aujourd'hui moteur de dynamiques locales

- De plus en plus de maraîchers du territoire s'impliquent dans l'approvisionnement de la restauration collective.

- Un réseau d'éleveurs bovins s'organise pour répondre à la demande locale.
 

En 2023, les produits achetés et les fournisseurs retenus au marché

Viande bovineGaec Chagneaud - St Just Luzac (17)
Yaourts fermierVache charentaise - Breuil la Réorte (17)
Poisson fraisFilière pêche - La Rochelle (17)
Fruits & légumes frais 4e gammeCAPAC - (16)
Fruits & légumes (filière courte)Corqu'ma terre - (17)
Fruits & légumes conventionnelsAunis Fruits - (17)
Légumes secs BioFerme du Mont d'Or - Le Thou (17)
Pâtes artisanales Bléo - Breuil la Réorte (17)
Veau BioInrae - Saint Laurent de la Prée (17)
Porc BioLe pré vert, Dordogne (24)

Liste des établissements partenaires du projet

Lycée Merleau-PontyRochefort
Lycée Marcel DassaultRochefort
Lycée Gilles JamainRochefort
Collège La FayetteRochefort
Collège Édouard GrimauxRochefort
Collège Joliot CurieTonnay-Charente
École primaire PlaisanceTonnay-Charente
Collège Jean MonnetSaint-Agnant
École élémentaireSaint-Agnant
Groupe scolaire ChenereauSoubise
École élémentaire Jean MichenotFouras-les-bains
École primaireÉchillais
Groupe scolaire Maurice BilletCabariot
École primairePort-des-barques
Cuisine Rochefort OcéanRochefort

 

Groupement
Cuisines approvisionnées par le Groupement d'achats Rochefort Océan

Faciliter la transmission des fermes dans un objectif nourricier et agro-écologique

  • Le territoire se préoccupe du renouvellement des générations d'agriculteurs et de conchyliculteurs pour sauvegarder une agriculture nourricière de proximité

En moins de 5 décennies, les territoires réunis de la Communauté d’Agglomération Rochefort Océan et de la Communauté de communes du Bassin de Marennes ont perdu 2/3 de leurs agriculteurs. Dans le même temps, les exploitations ont triplé leur surface et, pour la plupart, se sont spécialisées. Une prédominance des grandes cultures apparaît aujourd’hui, au détriment de la polyculture - élevage et du maraîchage, en diminution constante et au détriment de la diversité des paysages. On assiste alors à une érosion de l’offre alimentaire sur les étals de marchés locaux. L’avenir de l’alimentation de la population locale nécessite l’installation de nouveaux producteurs en circuits courts de proximité.

 

  • La cellule Transmission-Reprise des exploitations, une démarche multi-partenariale

En 2021, 64% des exploitants ont plus de 50 ans. Le foncier ne se libère pas pour permettre l'installation de nouveaux agriculteurs. 12 porteurs de projets attendent une opportunité foncière depuis 2 ans. La transmission des fermes est freinée par : la montée des prix du foncier agricole recherché par les céréaliers, la tendance au démantèlement des exploitations, la difficulté des exploitants cédants de trouver des repreneurs souvent hors cadre familial. Compte tenu de l’ampleur du phénomène, les différents partenaires de la transmission cherchent à mieux coordonner leurs dispositifs respectifs avec l’appui de la CARO dont le projet alimentaire permet de fixer un cadre général de relocalisation des productions agricoles, diversifiées et nourricières.

 

  • Un objectif d’installation de 10 à 20 nouveaux agriculteurs sur 3 ans

Pour couvrir les besoins alimentaires de sa population et maintenir la polyculture et l’élevage adaptés aux caractéristiques locales, le territoire aurait besoin dans les 5 ans, de recourir à une recherche de foncier pour l’installation de nouveaux exploitants en circuit court et bio : éleveurs bovins, porcins, ovins, caprins, et productions laitières, volailles, œufs, apiculture, fruits, plantes aromatiques et fleurs, légumes… Les productions certifiées en BIO (en retard par rapport à la moyenne régionale) doivent progresser pour répondre à la demande sociétale.

Avec l’appui des partenaires

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