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Travaux dans le Marais du Transbordeur : un projet au service de la nature et des mobilités douces

7 mars 2025
photo des travaux du marais du Transbordeur

Impossible de manquer l’imposante pelle mécanique à l’œuvre dans le marais longeant cette route très fréquentée. Depuis plusieurs semaines, l’Union des marais de Charente-Maritime (Unima), sous la houlette de l’Agglomération Rochefort Océan, renforce 400 mètres de berges.

 

 

 

L’objectif ? Préparer l’aménagement d’une future piste cyclable reliant le Viaduc de l’Estuaire de la Charente et le centre de Rochefort, entre les ronds-points de la Prée aux Canons et de la Belle Poule. Cet aménagement de 800 mètres en bicouche calcaire permettra de sécuriser la circulation des cyclistes et piétons en limitant l’imperméabilisation du sol. Les travaux en cours s’achèveront fin mars, avant que la construction de la piste ne débute en octobre 2025.

Une technique de précision pour préserver le marais

Ce chantier vise à renforcer les berges pour accueillir la piste cyclable, lutter contre l’érosion naturelle, maintenir la capacité hydraulique du marais et à assurer la pérennité de cet écosystème fragile.

La technique employée repose sur l’enfoncement de pieux en châtaignier de 4 mètres dans le sol composé d’argile et de vase. Ces pieux sont soigneusement positionnés à un niveau précis (correspondant au maximum d’eau dans le marais), garantissant qu’ils restent immergés la majeure partie du temps afin d’éviter qu’ils ne pourrissent.

Une fois cette première phase achevée, un grillage anti-fouisseur et un géotextile seront installés pour empêcher les ragondins et autres animaux de creuser des galeries dans la berge. Celle-ci sera ensuite comblée et ainsi consolidée. 

Un écrin de biodiversité aux portes de Rochefort


Le marais du Transbordeur de 600 hectares de terres humides et 80 km de canaux s’étend de Rochefort au Vergeroux. Classé espace naturel sensible et intégré au réseau Natura 2000, il constitue un refuge pour une faune et une flore remarquables.

Parmi les espèces emblématiques qui y évoluent, on retrouve la loutre, la genette et même le vison d’Europe, un mammifère en voie de disparition. Au-delà de sa richesse écologique, ce marais joue un rôle essentiel dans la régulation des eaux, agissant comme une véritable éponge naturelle en cas de fortes précipitations ou de submersion. 

Une gestion attentive par les gardes du littoral

Pour veiller sur cet espace précieux, trois gardes du littoral, agents de l’Agglomération, sont chargés de réguler en permanence le niveau d’eau. En hiver, celui-ci est volontairement abaissé pour anticiper les précipitations, tandis qu’au printemps, il est remonté pour assurer l’abreuvage des vaches et moutons d’une douzaine d’éleveurs locaux.

Grâce à ces interventions, le marais continue de jouer son rôle écologique tout en permettant le développement d’un réseau cyclable sécurisé et intégré à son environnement naturel.


Rendez-vous à la rentrée pour découvrir cette nouvelle voie douce !
 

Rencontre avec Christophe Pubert, garde du littoral marais du Transbordeur