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La jussie

Un programme de lutte est engagé depuis 2011 pour limiter la propagation de  la jussie dans les marais.

Cette belle plante jaune originaire du Brésil, importée pour ses qualités ornementales, prolifère dans les eaux chaudes, ensoleillées, calmes et douces.

Elle a trouvé une terre d'accueil depuis la fin des années 1990 dans nos marais littoraux où elle bénéficie des conditions propices à son développement, en l'absence de son prédateur direct.

Elle  se multiplie rapidement et envahit la totalité de l'espace aquatique laissant peu de place aux autres plantes aquatiques et empêchant une bonne circulation de l'eau dans les marais.

En partenariat avec 8 Associations Syndicales de Marais volontaires, un arrachage manuel de la jussie a lieu chaque été, après une opération de curage hivernal. Le linéaire d'intervention a été réalisé sur 100 kilomètres de réseaux primaires et secondaires, fossés principaux du marais de Rochefort. Environ 8 personnes travaillent de mai à octobre dans les fossés. Une sensibilisation aux plantes aquatiques exotiques envahissantes et à la technique de lutte est réalisée en début de saison, en partenariat avec le Forum des Marais Atlantiques dont le siège est à Rochefort.

La campagne d’arrachage de 2016 a été marquée par des conditions climatiques particulières, avec des températures plus hautes que la normale. Ces conditions ont permis aux herbiers de se développer pendant toute la campagne et ont induit des volumes plus importants à arracher, ce qui a nécessité des réajustements dans le phasage des opérations. Du 2 juin au 3 novembre 2016, soit 416 jours-homme, 208 m3 ont été arrachés sur 109 619 mètres linéaires.

En 2017, du 2 juin au 3 novembre 2016, avec 497 jours-homme, 109 kilomètres linéaires ont été arrachés.

En 2018, une convention  a permis de s'affranchir de la limite administrative de la CARO afin d'associer nos voisins de la commune d'Yves et de la communauté de communes Aunis Sud au programme d'arrachage, ce qui porte actuellement à 150 km le linéaire "sous contrôle", pour un montant financier prévisionnel de 145 000€.

Enfin, on observe depuis 2 ans une mutation de la jussie aquatique en forme terrestre, présente sur les boues de curage. Cette forme terrestre est surveillée de près, en partenariat des chercheurs de l'Agrocampus de Rennes, afin d'éviter qu'elle ne contamine, comme elle a déjà pu le faire en Brière ou au lac de Grand Lieu, les parties basses des prairies, les plus riches en biodiversité. Cette mutation a nécessité qu'on adapte les modalités d'export de jussie, avec un stockage temporaire sur berge en big bag en préalable à l'export en centre de compostage agréé.

Avec le soutien de

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La Région, l’Union européenne et le Département soutiennent le projet « Programme de lutte contre la jussie » dans le cadre du Programme Opérationnel FEDER/FSE 2014-2020.