Qualité de l'eau
C'est le Préfet qui exerce l'autorité sanitaire en matière d'eau potable.
L'Agence Régionale de Santé Nouvelle Aquitaine définit annuellement le programme des analyses, détient les résultats et élabore le bulletin annuel sur la qualité de l'eau obligatoirement joint à votre facture.
Le contrôle sanitaire des eaux d'alimentation est effectué par le service Santé Environnement de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, Délégation Départementale de La Charente-Maritime.
Les prélèvements et analyses sont réalisés par le LASAT (Laboratoire d'Analyses Sèvres Atlantique) agréé par le Ministère chargé de la santé.
Le site www.services.eaufrance.fr vous donne accès à la description et aux données des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance.
Il est aussi une source d’informations sur le fonctionnement des services d’eau et d’assainissement en France, la composition d’une facture d’eau, les textes réglementaires dans le domaine de la gestion de l’eau et de l’assainissement collectif ou non collectif.
Il n’a pas vocation à mettre en contact les usagers avec leur service d’eau ou d’assainissement, ni à apporter des réponses aux questions techniques qu'ils se posent.
Le nombre d'analyses effectuées dépend du nombre d'habitants desservis, du débit et du type de ressource (souterraine ou superficielle). Les prélèvements sont faits à la ressource, à la production (en sortie de station de traitement) et sur le réseau de distribution.
Note au sujet du chlorothalonil
En 2023, les analyses effectuées sur l’ensemble des eaux distribuées sur le territoire de la ville de Rochefort (et de façon plus générale sur le territoire national) avaient mis en évidence la présence d’un métabolite (sous-produit de dégradation), le chlorothalonil-R471811. La qualité de l'eau distribuée, du fait de la présence de ce métabolite à une concentration supérieure à 0.1 μg/l, avait été dégradée en catégorie C.
En 2024, des données plus précises sur les métabolites du chlorothalonil, leurs potentiels effets sur la santé à long terme et les seuils de référence ont été produites par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Grâce à ces données, l’ANSES a rendu un avis concernant la pertinence du métabolite R471811 du chlorothalonil dans les eaux destinées à la consommation humaine.
Cet avis a été repris par l'ARS pour produire la note d'information consultable ici.
En résumé :
Les expertises scientifiques nationales ont permis de classer ce métabolite comme non pertinent, vis-à-vis des risques pour la santé et la consommation d’eau du robinet, en avril 2024.
Par conséquent, une valeur indicative de 0,9 µg/L est fixée, correspondant à une valeur cible de précaution à atteindre dans la mesure du possible. Il n’y a pas de restriction de consommation en cas de dépassement de la valeur indicative.
Un suivi spécifique est en place et des actions destinées à améliorer la qualité de l’eau ont été engagées par l'ensemble des collectivités en charge de la production et distribution de l'eau.
Elle peut donc être consommée par tous.
Le chlorothalonil c'est quoi ?
Le chlorothalonil est une molécule qui entre dans la composition d'un fongicide. Un fongicide est un produit utilisé pour lutter contre les champignons qui causent les maladies des plantes comme le mildiou, l’oïdium, les moisissures... Cette molécule a été mise sur le marché en 1970 et est entrée dans la composition de nombreux produits phytosanitaires pour les céréales, légumes, fleurs, gazon… et biocides pour les peintures, produits de traitement du bois… Une fois appliquée sur les cultures, la substance active se dégrade sous l’effet de différents facteurs et donne naissance à d’autres molécules qu’on appelle « métabolites » ou « molécules filles ». Le chlorothalonil-R471811 est un métabolite, ou produit de la dégradation du chlorothalonil. Il est très soluble dans l’eau, très rémanent et peut facilement être entraîné par les eaux de ruissellement vers les cours d’eau ou les nappes.
En France, son usage en tant que biocide n'est plus autorisé depuis 2010, et depuis 2019 en tant que substance active phytosanitaire, suite au non-renouvellement de son approbation par l’Europe. En pratique, l’utilisation des stocks a été tolérée jusqu’en mai 2020. (En dehors de l’Europe, ce produit est encore utilisé dans de nombreux pays.)